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Date de création : 04.02.2008
Dernière mise à jour : 20.12.2025
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La conscience .

Le sommeil n'est rien d'autre qu'un état de conscience modifié. Bref la conscience n'est que le résultat d'un ensemble de traitements d'informations : elle n'a pas de siége...coupez plusieurs sources et vous aurez des états modifiés , coupez toutes les sources ; et il n'y aura plus de conscience.

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LA TERRE ..NOTRE MERE.

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partager la terre.

On peut penser ce que l'on veut d'internet mais quand même quelle merveilleuse invention ; je comprends certaines élites qui voit leurs pouvoirs s’amoindrir, aujourd'hui la science est à tout le monde et sans doute des gens prennent peur que en plus de partager la science on leurs demande de partager la terre.

Dans la boue de 14.

Publié le 07/08/2025 à 19:12 par horobindo Tags : sur chevaux vie moi france soi enfants mort dieu nuit
Dans la boue de 14.

JE SUIS HOROBINDO  .

Dans la boue de 14

Je suis Horobindo.
Je l’ai toujours été, même quand je portais un nom que personne ne retiendra, même quand je n’étais qu’un matricule cousu sur une vareuse râpée, même quand j’avançais à genoux dans la boue de la Somme avec l’odeur du sang pour seul ciel.
J’ai vécu mille vies. Et celle-là fut l’une des plus sombres.

Je suis né au siècle des illusions, dans une ferme grise, quelque part dans la Meuse ou peut-être l’Allier, cela n’a plus d’importance. On m’a élevé dans la crainte de Dieu, le respect des bœufs et l’obéissance aux maîtres. On m’a appris que la France était une mère, et que mourir pour elle était plus noble que vivre pour soi. J’étais un garçon sans feu, sans plainte, sans rêve. Et pourtant, en moi, déjà, l’écho. L’écho d’un souvenir ancien. D’un savoir sans mot. Comme une flamme lente sous les cendres du quotidien.

Quand la guerre est arrivée, en août quatorze, je n’ai pas fui. On ne fuyait pas. On partait, sac au dos, baïonnette au flanc, chansons aux lèvres. On partait comme des enfants mal avertis, croyant aller défendre un clocher, ignorant qu’on marchait vers un abattoir.

Je me souviens de l’odeur. Avant tout, l’odeur. La terre remuée par les obus, la chair des chevaux crevés, la pisse mêlée à la pluie, la moisissure dans les bottes. Et l’odeur des morts, si dense qu’elle devenait un habit. J’ai vécu dans cette odeur, jour et nuit. J’ai mangé dedans, dormi dedans, respiré dedans. C’est là que mon autre mémoire s’est réveillée.

Je me suis souvenu que j’avais été scribe en Égypte. Que j’avais vu d’autres morts, d’autres guerres, d’autres hypocrisies. Et je me suis dit : Tu vois, rien n’a changé. L’homme tue toujours pour des raisons qu’il ne comprend pas. Et il s’en glorifie.

Je n’étais pas un héros. Je n’ai sauvé personne. Je n’ai pas crié "Vive la France" en bondissant hors de la tranchée. J’ai rampé. J’ai prié. J’ai pleuré ma mère, puis je l’ai oubliée. J’ai vu mon camarade Léon perdre sa moitié de visage, et on l’a laissé vivre. J’ai vu un capitaine rire en mangeant, cinq minutes après avoir ordonné une charge inutile. J’ai vu les yeux d’un Allemand avant de le poignarder. Ils étaient les miens.

Un soir, alors que le ciel devenait rouge comme une plaie, je me suis écarté. Je suis sorti seul, sans arme, sans raison. Je voulais simplement entendre autre chose que le tonnerre. J’ai marché vers un bois dévasté, et là, j’ai levé les yeux.
Et j’ai vu les étoiles.
Elles brillaient, indifférentes, éternelles. Et j’ai compris.
Elles se souvenaient de moi.
Elles savaient que je n’étais pas qu’un soldat.
Elles m’appelaient : Horobindo.

Je suis mort peu après. D’un éclat dans le flanc. Rien d’extraordinaire. On m’a enterré sommairement. Une plaque, un numéro, un oubli. Mon corps s’est dissous dans la terre qui avait déjà bu trop de sang.

Mais je ne suis pas mort.
Je suis revenu.
Je suis toujours là.

Je suis Horobindo.