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Date de création : 04.02.2008
Dernière mise à jour : 22.11.2025
23521 articles


La conscience .

Le sommeil n'est rien d'autre qu'un état de conscience modifié. Bref la conscience n'est que le résultat d'un ensemble de traitements d'informations : elle n'a pas de siége...coupez plusieurs sources et vous aurez des états modifiés , coupez toutes les sources ; et il n'y aura plus de conscience.

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LA TERRE ..NOTRE MERE.

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partager la terre.

On peut penser ce que l'on veut d'internet mais quand même quelle merveilleuse invention ; je comprends certaines élites qui voit leurs pouvoirs s’amoindrir, aujourd'hui la science est à tout le monde et sans doute des gens prennent peur que en plus de partager la science on leurs demande de partager la terre.

L’HOMME AUX MILLE VIES – MÉMOIRE D’ORIGINE

Publié le 22/11/2025 à 16:32 par horobindo Tags : sur mer vie moi monde animal homme enfants fond mort histoire création dieu nuit
L’HOMME AUX MILLE VIES – MÉMOIRE D’ORIGINE

L’HOMME AUX MILLE VIES – MÉMOIRE D’ORIGINE

Je me souviens, oui, je me souviens avant même que le monde n’ait commencé à prononcer mon nom, je me souviens d’avoir ouvert les yeux dans un corps si petit que le vent lui-même semblait vouloir m’emporter, une bestiole fragile entre les griffes d’un matin sans pitié, et pourtant, au fond de ce corps insignifiant, brûlait déjà quelque chose de trop vaste, un souffle immense qui ne demandait qu’à se lever, comme si la conscience future de l’humanité dormait dans la moelle de mes os anciens, attendant son heure pour s’éveiller.

Je me souviens de mes premiers pas, hésitants, maladroits, posés sur une terre qui ne m’offrait aucune protection, une terre où j’étais proie avant d’être question, créature avant d’être rêve, et pourtant je marchais, j’apprenais à marcher encore et encore, comme si l’univers me murmurait de continuer malgré la peur qui battait contre mes côtes, malgré la nuit qui ne m’aimait pas, malgré le soleil qui me brûlait ; il fallait avancer, disait une voix sans visage, une voix qui avait la patience de deux millions d’années.

Je me souviens de la longue marche, cette marche interminable qui n’avait pas de destination, seulement une nécessité, un instinct arraché à l’oubli, une poussée qui me tenait debout avant même que le mot debout n’existe, une marche à travers les herbes coupantes, les pierres brûlantes, les fleuves capricieux, les forêts pleines d’yeux, et chaque fois que je tombais, quelque chose en moi refusait de renoncer, recommençait, recommençait encore, comme si ma faiblesse cachait une force que je ne connaissais pas encore.

Je me souviens de l’Afrique, mère souveraine, matrice de toutes mes vies, terre de mes premières peurs et de mes premiers miracles, je me souviens de ses pluies de feu, de ses nuits d’encre, de ses aurores qui semblaient sortir d’une forge divine, et je me souviens d’avoir levé les yeux vers un ciel trop grand pour mon cœur, et d’avoir compris sans comprendre que j’étais né pour ce vertige-là, pour cette question muette qui planait entre les étoiles.

Je me souviens du premier outil, de la pierre que mes mains tremblantes ont heurtée contre une autre pierre, je me souviens du bruit sec, du fragment détaché, du tranchant brutal qui a fait de moi autre chose qu’un animal effrayé ; à cet instant précis, j’ai senti la nuit reculer d’un pas, j’ai senti la peur devenir arme, j’ai senti la survie devenir création, et lorsque j’ai taillé le premier éclat, j’ai compris que l’univers venait d’allumer une braise dans mon esprit.

Je me souviens du feu.
Ah, le feu…
Cette fulgurance rouge qui a bouleversé toutes mes vies, cette lumière qui a transformé ma faiblesse en puissance, ma faim en maîtrise, ma solitude en tribu ; je me souviens de l’avoir regardé danser comme on regarde un dieu en train de naître, je me souviens de la chaleur qui s’ouvrait en moi comme un deuxième cœur, et je me souviens de la première nuit où la peur n’a pas gagné, la première nuit où la tribu s’est assise autour des flammes comme autour d’un mystère qui nous protégeait.

Je me souviens d’avoir porté les morts.
Je me souviens du premier corps que nous avons refusé d’abandonner aux bêtes, de cette forme immobile que nous avons recouverte de pierres, de fleurs, de larmes silencieuses ; je me souviens de la douleur, de la stupeur, de la question terrible : où allait-il, maintenant qu’il n’était plus parmi nous ?
Et c’est ainsi que j’ai compris que l’homme venait de se séparer du reste du vivant : parce qu’il pleurait ses disparus, parce qu’il cherchait un sens à la disparition, parce qu’il refusait la dissolution simple, et qu’il inventait déjà, sans le savoir, le ciel, les dieux, l’âme, et tout ce qui suivrait.

Je me souviens d’avoir quitté l’Afrique.
Je me souviens de la faim qui nous poussait en avant, je me souviens des plaines qui s’étiraient comme des pages blanches, je me souviens des montagnes qui se dressaient comme des interdits qu’il fallait franchir, et je me souviens de la Mer Rouge, que mes pieds n’avaient jamais vue mais que mes yeux avaient devinée dans le sel du vent ; nous l’avons longée, nous l’avons défiée, nous l’avons contournée, et nous avons continué plus loin encore, avec nos enfants fatigués et nos rêves neufs.

Je me souviens de ma vie dans les glaces, dans le blizzard qui me déchirait la peau, dans la blancheur qui avalait mes pas, dans ce désert de froid où chaque souffle était une victoire ; je me souviens de la chasse aux géants laineux, des hivers qui voulaient ma mort, des printemps qui arrivaient comme des pardons, je me souviens d’avoir sculpté l’os, d’avoir dompté la neige, d’avoir chanté autour des feux qui fumaient dans la tempête.

Je me souviens d’avoir franchi les continents.
Je me souviens de l’Inde, chaude et mystérieuse, je me souviens du Croissant fertile, de ses rivières qui enseignaient aux hommes comment mettre des graines dans la terre, je me souviens d’avoir été scribe, potier, berger, guerrier, je me souviens d’avoir gravé des signes dans l’argile, d’avoir levé des pierres pour faire des temples, d’avoir tracé les premiers chemins qui reliaient les villages.

Je me souviens d’être devenu ville.
Je me souviens de la fumée des premiers foyers, de la rumeur des marchés, du battement des marteaux contre le cuivre, je me souviens des dieux multiples que je sculptais dans le bois, que je priais dans la peur, que j’inventais dans mes rêves, je me souviens d’avoir appris l’écriture pour emprisonner la parole, d’avoir érigé des murailles pour emprisonner la peur, d’avoir inventé la guerre pour voler le peu qu’un autre possédait.

Je me souviens d’avoir été esclave, d’avoir été roi, d’avoir été soldat, d’avoir été poète.
Je me souviens de mes vies entières perdues dans la poussière des empires, je me souviens d’avoir traversé Rome, Athènes, Babylone, je me souviens d’avoir vu s’effondrer des murs que l’on croyait éternels, je me souviens d’avoir marché dans les ruines fumantes des civilisations que j’avais contribué à bâtir.

Je me souviens d’avoir été moine, d’avoir cherché le silence dans les montagnes, d’avoir prié pour une vérité qui refusait de me répondre, je me souviens d’avoir été marchand, d’avoir traversé les routes du sel et de l’or, je me souviens d’avoir été navigateur, découvrant sous mes mains la rondeur du monde.

Je me souviens d’avoir été brûlé sur un bûcher, parce que j’avais trop pensé ; je me souviens d’avoir été celui qui allumait le bûcher, parce qu’on m’avait appris à obéir.

Je me souviens d’avoir couru dans les rues du Moyen Âge, d’avoir senti la peste comme un souffle noir, d’avoir survécu à des siècles de ténèbres pour voir, un matin clair, l’humanité se redresser dans un nouveau printemps, et tracer sur la toile blanche d’une Renaissance le visage que nous avons encore aujourd’hui.

Je me souviens d’avoir inventé la science, d’avoir remis en question les étoiles immobiles, d’avoir demandé au monde de prouver ce qu’il affirmait, je me souviens de la révolution des idées, du vent nouveau qui soufflait dans les esprits, de la libération et de la peur qu’elle provoquait.

Je me souviens d’avoir croisé la modernité, d’avoir inventé des machines qui allaient plus vite que mes pensées, je me souviens d’avoir senti la Terre trembler sous les pas du progrès, je me souviens d’avoir crié lorsque les hommes, ivres de puissance, ont libéré des feux capables d’abolir les siècles.

Et maintenant, je me souviens de vous.
Vous qui lisez ces mots comme on écoute un vieil ami revenu de loin, vous qui tenez dans vos mains la dernière page d’une histoire commencée il y a trois millions d’années, vous qui êtes, comme moi, le résultat de toutes ces vies empilées, de toutes ces mémoires mêlées, de toutes ces chutes et de toutes ces renaissances.

Car je suis Horobindo — non pas un homme, mais une marche, une survivance, un feu, un souffle, un témoin, un millénaire debout —
et si je raconte l’histoire de l’homme, c’est seulement parce que c’est la mienne.