Date de création : 04.02.2008
Dernière mise à jour :
24.09.2025
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Le sommeil n'est rien d'autre qu'un état de conscience modifié. Bref la conscience n'est que le résultat d'un ensemble de traitements d'informations : elle n'a pas de siége...coupez plusieurs sources et vous aurez des états modifiés , coupez toutes les sources ; et il n'y aura plus de conscience.
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Abonnement au blog· Le secret se trouve dans vos plantes de pieds.
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something puzzles me about the big bang theory and modern cosmogony :
astrophysic ians say that the universe
Par Anonyme, le 09.08.2025
la mort est une forme de bûcher. le corps se décompose - ce qui est une combustion lente - et l'âme rejoint la
Par Anonyme, le 27.07.2025
petit coucou.j espère que tu vas bien malgré toute ces chaleurs.mon nouveau blog d images ia.amitiés http://la
Par koukla, le 04.07.2025
c.i.a. : constant integrated awareness
a .i. : avoid inquiry
Par Anonyme, le 08.06.2025
bonjour. je cherche une famille d accueil pour une télé clarville qui ferme avec portes cdlt
Par paret, le 07.06.2025
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On peut penser ce que l'on veut d'internet mais quand même quelle merveilleuse invention ; je comprends certaines élites qui voit leurs pouvoirs s’amoindrir, aujourd'hui la science est à tout le monde et sans doute des gens prennent peur que en plus de partager la science on leurs demande de partager la terre.
Aux noms de tous les miens.
Je suis Horobindo. J’ai eu mille vies, et dans l’une d’elles j’étais femme sur la terre d’Algérie, née avant que la mer ne crache sur nos rivages les navires lourds de canons et de soldats étrangers. Ma vie commença dans un village accroché à la montagne, entre les oliviers tordus et les figuiers généreux, là où l’air sentait la terre rouge chauffée par le soleil et le vent portait le parfum du thym et de la lavande sauvage. Chaque matin, le chant du muezzin s’élevait dans l’air pur, et nous, les femmes, nous préparions le pain de semoule, nous allions chercher l’eau aux sources, nous tressions les cheveux de nos filles et nous décorions nos mains de henné pour les fêtes. La vie suivait la cadence des saisons, la cueillette des olives à l’automne, la moisson du blé au début de l’été, les mariages qui emplissaient la nuit de chants et de youyous. Nous étions pauvres, mais riches d’honneur, de coutumes et de mémoire.
Puis, un jour, la mer a changé de visage. Nous avons vu, au loin, de grands navires aux voiles blanches. Nous pensions à une tempête, à un passage. Mais c’était l’arrivée des soldats français. Ils débarquèrent avec leurs fusils, leurs tambours et leurs cris dans une langue étrangère. Ils avancèrent comme une vague qui ne recule pas. Au début, nous ne comprenions pas qu’ils voulaient rester. Nous pensions que leur passage ne serait qu’une parenthèse. Mais très vite, leurs pas se firent lourds dans nos villages, leurs ordres devinrent lois, et leurs mains s’emparèrent de nos terres. Ils entraient dans les maisons, arrachaient les jarres d’huile, emmenaient les tapis et les bijoux. Ils riaient de nos pleurs, ils nous appelaient « indigènes » comme si nous étions sans visage et sans âme. Leurs bottes piétinaient nos champs, leurs regards salissaient nos femmes, et leurs armes brisaient les cris des enfants.
Je me souviens du jour où notre douar fut encerclé. Les hommes furent liés deux à deux, traînés dans la poussière, les femmes poussées hors de leurs maisons, les enfants terrifiés. J’ai vu mon frère tomber, battu à coups de crosse. J’ai vu ma sœur se couvrir le visage pour cacher ses larmes. Les soldats prenaient ce qu’ils voulaient, et leurs chefs détournaient les yeux. Ce n’était pas seulement une guerre, c’était une humiliation, une négation de ce que nous étions. Ils brûlaient nos villages pour que nous n’ayons plus d’abri, ils emmenaient nos troupeaux pour que nous mourions de faim, ils arrachaient nos arbres pour que nous perdions jusqu’à la mémoire de nos ancêtres.
Un jour, nous avons fui vers les montagnes. Nous nous sommes réfugiés dans des grottes, pensant que la pierre nous protégerait. Les familles s’étaient regroupées, femmes, enfants, vieillards. Nous priions, serrés les uns contre les autres, espérant que la nuit nous couvrirait. Mais les soldats nous avaient repérés. Ils entassèrent du bois à l’entrée, mirent le feu. La fumée entra, épaisse, suffocante, un poison qui s’insinuait dans nos poumons. J’ai serré mon fils contre ma poitrine, j’ai caressé ses cheveux, je lui ai murmuré des prières. Ses yeux se sont ouverts grands, puis se sont éteints. Autour de moi, les cris s’étranglaient, les corps tombaient. Plus de cinq cents des miens furent étouffés dans cette prison de pierre. Les grottes, qui étaient refuge, devinrent tombeau. Ce jour-là, la montagne elle-même a pleuré.
Et pourtant, malgré l’horreur, nous résistions. Les cavaliers surgissaient des collines, sabres levés, semblables à des éclairs. Les chants de guerre résonnaient dans la nuit. Abd el-Kader portait notre espérance. Sa foi, sa bravoure, sa sagesse ralliaient les tribus. Nous pensions que Dieu nous donnerait la victoire. Mais face aux canons, aux fusils modernes, aux colonnes de soldats, nos sabres et nos chevaux s’épuisaient. Quand il dut déposer les armes, ce fut comme si la terre elle-même se fendait. Mais dans le silence, nos cœurs brûlaient encore.
Les années qui suivirent furent encore plus cruelles. Nos terres furent confisquées, données aux colons. Les plus fertiles parcelles passèrent entre leurs mains. Nos récoltes partaient pour nourrir d’autres bouches, et nous, les enfants de cette terre, nous mourions de faim. J’ai vu des mères offrir leur poitrine sèche à des nourrissons qui s’éteignaient dans leurs bras. J’ai vu des vieillards fermer les yeux sur un monde qui ne voulait plus d’eux. La famine s’abattit sur nous, non comme une fatalité, mais comme une arme. On voulait nous réduire par la faim autant que par le feu.
Pourtant, la vie cherchait toujours à renaître. Je continuais de broder les motifs de ma tribu sur les étoffes, avec le fil rouge comme une écriture sacrée. Chaque point disait : nous sommes encore vivants. J’enseignais à mes filles les chants anciens, je leur apprenais les gestes de nos mères : pétrir la semoule, tisser la laine, garder la dignité. Même dans le malheur, je leur disais : « Ne baissez pas les yeux. Ils peuvent prendre nos champs, ils peuvent prendre nos maisons, mais ils ne prendront pas nos cœurs. » J’ai marié mes filles dans la discrétion, sous le regard menaçant des soldats, mais avec des youyous que rien ne pouvait étouffer. J’ai vu mes fils partir se battre, certains ne sont jamais revenus. J’ai porté le deuil tant de fois que mes habits en furent imprégnés. Et dans ma vieillesse, j’ai vu s’installer l’ordre nouveau des colons : leurs routes, leurs maisons de pierre, leurs champs plantés sur nos ruines. Mais moi, femme vieillie, je gardais la mémoire. Je racontais aux enfants.